Étant donné que que je suis une passionnée de festivals et une grande consommatrice de documentaires Netflix, je me suis dit que cela valait la peine de continuer sur la ligne « cinéma et yoga ». Voici une liste personnelle de documentaires, tous relativement récents, à regarder un soir de pluie, ou après l’une de ces pratiques intenses où vous voulez continuer à cultiver un peu de recueillement à la maison, ou quand vous voulez… Tous, d’une manière ou d’une autre, m’ont appris quelque chose que j’ignorais, tous contiennent quelque chose d’intéressant. Bon visionnage
Sommaire
Who owns yoga ? (Bhanu Bhatnagar, 2014)
Titre provocateur (« À qui appartient le yoga ? ») pour cet excellent reportage sous forme de documentaire produit par Al Jazeera et signé par Bhanu Bhatnagar, professeur de yoga et reporter de la chaîne basée à Doha. En raison de sa double nature de pratiquant et de journaliste, Bhatnagar enquête avec compétence et lucidité sur certains aspects contemporains, et peu spirituels, du monde du yoga. Des marques déposées aux dérives commerciales, du mouvement fondamentaliste chrétien américain opposé au yoga (avant de rebaptiser la même pratique sous un autre nom) au bodybuilder macho qui invente sa propre technique (et trouve évidemment sa niche de marché). Cela fait réfléchir et un peu honteux aussi, on y voit de nombreux visages connus du panorama contemporain (Stewart Gilchrist, Sharon Gannon, Tara Stiles), et à mon avis, il mérite d’être vu.
Le souffle des dieux (de Jan Schmidt-Garre, 2013)
Nous étions en 2012, c’était le printemps, mon amour pour le yoga était naissant mais grandissant (il allait exploser cet été-là) et mon professeur de l’époque m’a conseillé d’aller voir ce documentaire, disponible seulement quelques après-midi dans une salle derrière Corso Buonos Aires. Je me souviens encore de la petite foule déterminée qui attendait devant le Spazio Oberdan, faisant la queue malgré le ciel dégagé et les magasins à deux pas. J’ai eu la rapide et indéterminée impression de faire partie d’une communauté. Quant au film, qui suit le voyage du réalisateur allemand en Inde, entre Pune et Mysore, à la recherche des racines du yoga, voir la rubrique « idées intéressantes ».
Le documentaire disponible sur iptv abonnement votre en tant qu’œuvre n’est pas particulièrement dense ou inspirant. Cependant, il contient plus d’une suggestion pour approfondir ensuite cette partie de l’histoire du yoga ailleurs, en plus de « comparutions » très intéressantes : des films avec le maître historique Tirumalai Krishnamacharya, avec Krishnamacharya le fondateur de l’Ashanga, et surtout avec B.K.S. Iyengar (et, si je puis me permettre, son ventre splendide et ses sourcils phénoménaux).
Yogananda (de Paola Di Fiorio et Lisa Leeman, 2014)
Le meilleur de tous, je l’ai littéralement bu, l’absorbant avec joie et un peu d’émotion. Tourné et monté à merveille, il raconte l’histoire du célèbre auteur de (entre autres) Autobiographie d’un yogi, et surtout de sa vie partagée entre l’Inde et les États-Unis, de sa relation conflictuelle mais inévitable avec les États-Unis, de la découverte du yoga et de la spiritualité indienne par une société frénétique à cheval sur les deux guerres mondiales. Avec de précieux extraits d’archives et des interventions de célébrités dévouées à Yogananda comme George Harrison, ce documentaire, en plus d’être très doux et profond, offre un très beau regard à la fois du point de vue du yoga et de l’histoire.
